A l’aube de l’année 2012, une nouvelle vague des extensions des noms de domaine a surgi suite aux décisions prises par le conseil d’administration de l’ICANN réuni à Singapour le 21 juin 2011. Face à l’explosion du nombre des internautes, cette initiative répond aux besoins croissants des services fournis par voie électronique visant à lutter contre la pénurie des noms de domaines disponibles, parmi lesquels l’extension « .com » apparaît être la plus saturée. A l’heure actuelle la variété des extensions disponibles est limitée : elles se réfèrent à une région géographique, à un type d’activité déterminée ou à des organismes gouvernementaux et internationaux.
Par contre, le lancement de ce nouveau programme ne prévoit aucune limite quant au choix du suffixe et toute personne justifiant d’un intérêt légitime peut demander à obtenir et disposer de son extension personnalisée. Compte tenu du caractère universel et du rôle prépondérant du nom de domaine dans le commerce, la mise en ligne de ces nouvelles extensions aura de grandes répercussions marketing, fonctionnelles, techniques, politiques et économiques. De plus, leur impact sur le référencement sera aussi important et l’architecture du monde numérique va changer radicalement. Il n’est pas étonnant que parmi les opposants de ladite libéralisation figurent des entités très importantes, comme MICROSOFT, AT&T, INTERNATIONAL TRADEMARK ASSOCIATION ou encore les ministères de la Justice et du Commerce des Etats-Unis. Ce programme a vocation à créer deux grands types d’extensions génériques: fermées ou ouvertes. Selon le type d’extension déposé les critères d’admission sont différents, de sorte que le candidat doit apporter des justifications sur sa bonne foi et son intérêt à déposer l’extension. Le point commun entre ces deux types d’extension est que le réservataire sera à la fois le « registrar » et le registre desdits suffixes, ce qui implique que le réservataire pourra non seulement jouir d’une exploitation exclusive du suffixe en question, mais il sera lui-même responsable pour la gestion de tous les noms de domaines ayant ladite extension, lui seul ayant le droit de les attribuer.
D’une part, les extensions fermées sont destinées exclusivement aux entreprises qui possèdent déjà un droit d’utilisation sur le signe en question. Par exemple, une société peut réserver comme « gTLD » un signe qui correspond à sa marque/nom/dénomination sociale ou enseigne. Cette catégorie de suffixes présente de multiples intérêts pour les entreprises. En premier lieu, elle garantit aux internautes l’originalité du site, étant donné que seul le titulaire de la marque ou d’un autre signe distinctif pourra réserver ledit suffixe. Par conséquent, elle permet de lutter contre le « cybersquatting » et elle garantit un meilleur référencement par les moteurs de recherche. D’autre part, les extensions ouvertes peuvent être enregistrées par une quelconque compagnie, organisation ou institution établie et réputée. Elles désignent des indications géographiques, des communautés ou bien des termes génériques, comme « .music ». Cette catégorie d’extensions suscite des enjeux considérables à l’égard du caractère distinctif du nom de domaine et de la liberté de la concurrence, compte tenu que l’entité qui réserve un terme à titre de gTLD détient une exclusivité sur ce nom. On constate d’ailleurs que sur le répertoire de l’ICANN un grand nombre des termes dépourvus de distinctivité comme « .christmas, .bar, .paris » ont été déjà réservés.
S’agissant d’une révolution majeure dans l’histoire de l’internet, le lancement des nouveaux gTLDs, malgré ses périls, pourrait être considéré comme un « El Dorado » de l’ère numérique, ouvrant des nouvelles perspectives en matière du commerce électronique.
Pour plus d’informations, consultez la news sur la TMCH (Trademark Clearinhouse) !
Présentation des nouveaux noms de domaine !